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Mamdani élu : l'Apocalypse commence à New York ?

Par Joël Schnapp

Historien, Joël Schnapp a publié Chroniques de l'Antichrist : Crises et apocalypses au XXIe siècle (Piranha éditions) et Prophéties de fin du monde et peur des Turcs au XVe siècle : Ottomans, Antichrist, Apocalypse (éd. Classiques Garnier).

Si elle a suscité enthousiasme et espoir au sein de la gauche de gauche européenne, la victoire du démocrate socialiste Zohran Mamdani aux élections municipales de New York a provoqué aux États-Unis des réactions virulentes, pour ne pas dire féroces, chez ses adversaires. Donald Trump et la droite nationaliste chrétienne ne se contentent pas d'un maccarthysme remis à jour en agitant contre le nouveau maire des accusations de communisme, d'islamisme et d'antisémitisme. Ils tendent aussi à interpréter l'élection de Z. Mamdani, après l'assassinat de Charlie Kirk, comme un nouveau signe de l'entrée dans la Fin des temps décrite par l'Apocalypse de Jean. Ce qui revient à fomenter une guerre civile.

La joie de la victoire est communicative : un peu partout dans le monde, on s’est réjoui du triomphe de Zohran Mamdani lors des élections à la mairie de New York. Aux États-Unis, bien entendu, où les opposants à Trump ont vu briller une lueur d’espoir, mais aussi en Europe, où cette victoire a semblé galvaniser les gauches. Podemos en Espagne, LFI en France et Die Linke en Allemagne ont salué l’exploit avec une gourmandise plutôt justifiée : le jeune édile n’a-t-il pas prouvé qu’on peut vaincre la droite extrême des milliardaires à la condition de porter un puissant discours de transformation sociale et en assumant fièrement sa radicalité sur les grands sujets internationaux, notamment sur le génocide à Gaza ? Chez les écologistes, Marine Tondelier, candidate déclarée à l’élection présidentielle, a immédiatement salué sur X « une source d'espoir incroyable et une inspiration pour la gauche qui ne renonce ni à ses valeurs, ni à gouverner pour changer la vie des gens maintenant ». 

De leur côté, les socio-démocrates, à l’instar du candidat du PS à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire, se sont réjouis de voir la gauche gagner en faisant mine de considérer le vainqueur-surprise comme l’un des leurs et en passant sous silence la radicalité de ses positions. Partout en Europe, les déclarations de ce type se sont multipliées. Bref, ils étaient nombreux, d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique, à tenter de s’approprier une part de la victoire, parfois au prix de quelques acrobaties.

La palme du grotesque revient sans conteste à Marion Maréchal Le Pen, qui a estimé sur X que « la métropole américaine pourrait devenir une ZAD pro-Hamas à ciel ouvert ».

Ce concert de louanges a tendance à faire oublier, cependant, que la réaction du camp opposé a été virulente, pour ne pas dire féroce. De l’extrême droite au centre droit, nombreux sont ceux qui sont tombés à bras raccourcis sur le nouveau maire. La palme du grotesque revient sans conteste à Marion Maréchal Le Pen, qui a estimé sur X que « la métropole américaine pourrait devenir une ZAD pro-Hamas à ciel ouvert ». Notre gloire philosophique nationale Bernard-Henri Lévy, de son côté, s’est illustrée en affirmant que « tous les New-Yorkais étaient en deuil aujourd’hui » et que l’« antisémitisme » de Mamdani était un « crime ». L'hebdomadaire Le Point (propriété du milliardaire François Pinault), fidèle à son orientation très à droite, avait anticipé la potentielle victoire d’un homme décrit comme le représentant d’« une gauche américaine antisémite, woke et populiste ». Outre le fait que les accusations d’antisémitisme sont totalement gratuites et diffamatoires, on est frappé par l’absence totale de nuance et par la violence des propos.

Ces réactions françaises, pour ridicules qu’elles aient été, n’ont cependant que peu à voir avec celles du camp trumpiste, lequel a littéralement fait hurler les sirènes d’alarme. Steve Bannon a immédiatement donné le ton dans une interview, en assenant qu'« Il devrait y avoir bien plus que des signaux d’alarme, on devrait avoir des feux rouges qui clignotent partout ». Pour la galaxie MAGA (Make America Great Again, « Rendons sa grandeur à l'Amérique »), Mamdani fait désormais figure d’ennemi absolu. On peut aisément distinguer plusieurs thèmes récurrents dans ses attaques contre le nouveau maire.

Outre son assimilation à l’ennemi communiste, c’est aussi à travers le prisme religieux que Mamdani a été attaqué.

Le premier fait écho au maccarthysme des années 1950. Le sénateur Joseph McCarthy avait alors agité la peur d’une propagation du communisme sur le continent nord-américain et pour lancer une « chasse aux sorcières » de sinistre mémoire, notamment dans les milieux de la culture1. De la même manière, les représentants MAGA ont pointé du doigt le jeune socialiste. L’intéressé a beau se présenter lui-même comme un socialiste démocrate (socio-démocrate ?), rien n’y fait. Trump lui a plusieurs fois attribué l’étiquette infamante (aux États-Unis) de communiste. Avant même l’élection, le président mettait en garde : si le candidat communiste remportait l’élection, les fonds fédéraux seraient gelés.

Mamdani élu : l'Apocalypse commence à New York ?
Le sénateur Joseph McCarthy, instigateur de la "chasse aux sorcières" contre les communistes et les homosexuels aux Etats-Unis, en 1954

Après l’élection, Trump a de nouveau lancé des accusations : pour lui, les États-Unis ont perdu un peu de leur souveraineté avec la victoire de Mamdani et bientôt les gens vont fuir le communisme new-yorkais en se réfugiant à Miami comme les Cubains ont fui le régime castriste. Sur la chaîne ultra-conservatrice Foxnews, l'été dernier, deux journalistes, l'un d'origine cubaine, l'autre d'origine lithuanienne, se présentaient comme des rescapés du socialisme et expliquaient sans rire que Mamdani était un copier/coller non seulement de Castro, mais aussi de Staline. La représentante des Républicains au Congrès, Elise Stefanik, avait rédigé un tweet dans le même sens le 16 septembre 2025 en présentant le candidat socialiste comme un « communiste antisémite ». Au lendemain de l’élection, l'homme d'affaire Dave Portnoy emboîtait le pas à Trump et présentait le futur maire comme un communiste, qui plus est dépourvu d’expérience. La liste complète des interventions de ce type serait longue. Retenons simplement que le maire de New York a été diabolisé comme jamais au plan purement politique.

On a reproché au candidat d’être un sympathisant du Hamas et un terroriste djihadiste. Le représentant du Tennessee, Andy Ogles, l’a présenté comme un « petit Mahomet ». On l’a même accusé de vouloir instaurer la charia à New York.

Mais outre son assimilation à l’ennemi communiste, c’est aussi à travers le prisme religieux que Mamdani a été attaqué. Dans un pays traumatisé par les attentats du 11 septembre, l’islamophobie (que l’on peut définir comme un ensemble indéterminé d’attitudes ou d’émotions négatives envers l’islam) s’est répandue à grande vitesse dans la population mais aussi chez les forces de l’ordre2. Depuis la victoire de Mamdani aux primaires en juin 2025, les attaques racistes se sont succédées avec une régularité presque mécanique. On a reproché au candidat d’être un sympathisant du Hamas et un terroriste djihadiste. Le représentant du Tennessee, Andy Ogles, l’a présenté comme un « petit Mahomet ». On l’a même accusé de vouloir instaurer la charia à New York. Dans la ville, certains ont poussé le bouchon vraiment loin : Sid Rosenberg, un des soutiens de son adversaire Andrew Cuomo, a osé affirmer que Mamdani « célébrerait probablement un nouveau 11 septembre », déclenchant ainsi l’hilarité d’une salle acquise aux républicains. Il n’est pas certain, cependant, que cette saillie ait joué en faveur de Cuomo. Quoi qu’il en soit, il s’agissait de faire de Mamdani non pas un musulman parmi d’autres, mais un fondamentaliste islamiste de la pire espèce, directement lié au terroriste honni Osama Ben Laden.

L’accusation d’islamisme a bien entendu été couplée, comme en Europe, avec celle d’antisémitisme. Ce n’est pas étonnant puisque, comme le souligne Julien Théry, dans nos sociétés contemporaines « l’accusation d’antisémitisme a ainsi pris une fonction comparable, à certains égards, à celle que remplissait l’excommunication – c’est-à-dire la séparation religieuse d’avec la communauté – au temps où le christianisme fondait l’ordre socio-politique »3. Haro donc sur le socialiste Ramdani, comme ce fut le cas auparavant sur Bernie Sanders, Jean-Luc Mélenchon ou Jeremy Corbyn ! Dès l’investiture du nouveau maire, les attaques ont fait rage. Des membres de la Republican Jewish Coalition, un groupe politique juif au service des républicains, ont immédiatement qualifié Mamdani d’« antisémite enragé, anti-Amérique, anti-Israël  ». De son côté, le Combat Antisemitism Movement, qui se présente comme une organisation œcuménique réunissant plus de 5 millions de militants contre l’antisémitisme , affirmait le 25 juin que les New-yorkais méritaient un maire qui « combatte l’antisémitisme et non pas un maire qui le soutienne ». Peu avant l’élection, c’est le président lui-même qui alimentait cette pénible propagande. Pour Trump, c’était un fait établi que « Mamdani déteste les juifs » et donc « tout juif qui voterait pour lui est un idiot  ».

La diabolisation de l’islam est un phénomène ancien, apparu dès ses origines.

Insulter les électeurs est une technique qui a rarement fait ses preuves et le jeune candidat, en dépit des tombereaux de calomnies et d’accusations infondées qui lui sont tombés dessus, a été élu haut la main. L’onde de choc a continué de se propager après le vote et c’est au Canada, sous la plume du militant sioniste Avi Benlolo, que l’on a trouvé une admirable démonstration de la thèse défendue ces derniers temps par Sophie Bessis. Selon cette chercheuse, en effet, le concept vide de judéo-christianisme est surtout une machine à exclure, qui vise en particulier à écarter l’islam de la révélation abrahamique4. Benlolo a illustré cette idée à merveille puisqu’il dénonçait une conférence tenue par Mamdani dans le Queens (l’un des quatre arrondissements de New York) comme une « incroyable menace contre les valeurs judéo-chrétiennes qui ont permis l’enracinement de la liberté et de la démocratie dans notre nation depuis 158 ans ».

Dans cette campagne de dénigrement, cependant, il est un troisième aspect que peu de commentateurs ont relevé. La diabolisation de l’islam est un phénomène ancien, apparu dès ses origines. Tout au long de son histoire, ses adversaires l’ont vitupérée comme une religion impie, une hérésie infecte (souvent vue comme la dernière) trouvant ses ressorts dans la négation du Christ et dans une sensualité débridée. Pire : l’islam a souvent été associé aux événements de la Fin du Monde. Nombreux sont ceux qui en ont ainsi fait la religion même de l’Antichrist5.

Or, depuis son entrée en politique et plus encore depuis le début de son second mandat, le président Trump n’a cessé de faire référence à l’eschatologie, qu’il s’agisse du risque d’Armageddon si les démocrates parvenaient au pouvoir ou du retour de l’Âge d’or qu’il n’a cessé de promettre depuis son investiture. À chaque difficulté, dès que les sondages laissent entrevoir une baisse de popularité, le président martèle son credo millénariste. On a pu voir dans l’aventure des bombardements sur l’Iran en juin dernier un effet extrême de cet esprit eschatologique. En septembre, l’assassinat de Charlie Kirk a été interprété par les représentants évangéliques du trumpisme comme un nouveau pas dans le processus censé conduire à une fin des temps imminente6.

Grok, la nouvelle intelligence artificielle de X, développe un long raisonnement pour donner une « base factuelle » à l’idée que le maire de New York est l’Ennemi Ultime de l’humanité

Il aurait donc été surprenant que le président et la mouvance MAGA ne se situent pas sur ce terrain apocalyptique dans un moment aussi difficile pour eux que l’élection d’un jeune musulman socialiste à la mairie de la « ville-monde » qu’est New York. Dès l’été 2025, on a pu commencer à voir fleurir des commentaires sur les réseaux qui présentaient le candidat à la mairie comme l’Antichrist. Durant les derniers jours avant l’élection, surtout, cette tendance s’est accentuée. Le 26 octobre, une certaine Juanita Broaddrick, qui prétend par ailleurs avoir été violée par Bill Clinton, affirmait sur Twitter que Mamdani était l’Antichrist et même « Satan réincarné ». Elle demandait donc aux New-Yorkais de se réveiller – avec un certain succès (près de 31 000 vues, 700 retweets et 2 000 « likes »). Quelques jours après, dans un média conservateur de l’Ontario (Canada), Canada Free Press, un pasteur qui se présente aussi comme un prophète, Michael Bresciani, faisait de Mamdani un antichrist. Il ne s’agit peut-être pas de l’Antichrist final, avançait-il, mais d’un antichrist certainement, au même titre qu’« Antiochus, Néron, Hitler, Mussolini, Pol Pot, Mao Zedong et de nombreux autres »... Pire : quand on demande à Grok, la nouvelle intelligence artificielle de X, si Mamdani peut être l’Antichrist, la machine développe un long raisonnement pour donner une « base factuelle » à l’idée que le maire de New York est l’Ennemi Ultime de l’humanité

Certains souligneront, à raison, que la tendance n’est pas encore massive. Elle existe cependant et l’on sait que les évangéliques américains, qui soutiennent massivement Trump, sont passionnés d’eschatologie7. On trouve justement un tweet de Donald Trump sur son propre réseau TruthSocial, écrit immédiatement après l’élection, qui semble abonder dans ce sens. « And so it begins » (« c’est donc le début » ou « c’est ainsi que ça commence »), écrit le président.

Mamdani élu : l'Apocalypse commence à New York ?

Le cinéphile averti repère immédiatement une référence au Seigneur des Anneaux de Peter Jackson. Il s’agit en effet de la réplique du roi Théoden quand les Uruk Hai attaquent les cavaliers de Rohan retranchés dans la forteresse de la Ferté au Cor. Le moment est particulièrement dramatique parce qu’on bascule, à ce moment précis du roman comme de son adaptation filmique, dans les événements de la fin. 

Le contexte saturé d’eschatologie que Trump et la mouvance MAGA ont créé depuis la mort de Charlie Kirk confère à l’évidence une dimension apocalyptique au message du président. Au-delà de la référence à Tolkien (Trump n’a jamais semblé très féru de littérature), on a là, à l’évidence, une allusion aux événements de la Fin des Temps – où l’on verra, selon les prédication de l’Apocalypse de Jean, les forces du Bien et du Mal s’affronter. Avec la mort de Charlie Kirk, on en était resté au chapitre 11 de ce dernier livre biblique – Charlie Kirk incarnant l’un des « deux témoins » mis en scène par l’évangéliste Jean. Avec l’élection de Zohran Mamdani, on serait passé au chapitre 13. L’une des deux Bêtes, que la tradition assimile depuis fort longtemps à l’Antichrist, serait en effet apparue. Cette fois encore, la fin serait proche. Cette fois encore, Trump en difficulté puise au registre eschatologique.

Mamdani élu : l'Apocalypse commence à New York ?
BnF, ms Néerlandais 3, fol. 15. Apocalypse, chapitre XIII : saint Jean voit la première et la seconde Bête (manuscrit du XVe siècle).

On pourrait en rire tant on a l’impression que Trump, la mouvance MAGA et ses partisans vivent dans un monde parallèle, hanté par l'attente de la Fin du Monde, sans rapport avec la réalité. Mais l’envie de rire passe vite quand on se souvient que le président a menacé d’envoyer l’armée à New York en cas de victoire de Mamdani. Au vu des événements récents à Los Angeles, Washington ou Chicago, on sait bien qu’il ne s’agit pas de menaces en l’air. C’est d’autant plus inquiétant que, dans la perspective de la fin du Monde chère aux nationalistes chrétiens, il n’y a pas de place pour la démocratie ou pour l’échange d’idées ni pour le débat : seulement une lutte à mort entre deux camps absolument irréconciliables.

Dans un article paru juste après l’élection de Mamdani, l’essayiste Romuald Sciora a parlé très justement d’« une nouvelle phase dans la guerre civile froide » actuellement en cours aux États-Unis. Au vu de l’extrême violence verbale déployée contre l’élu new-yorkais et de la tension eschatologique qui règne dans le pays, on se prend à espérer que cette guerre froide ne réchauffe pas trop rapidement : une déflagration pourrait non seulement être dangereuse pour le nouveau maire de New York, mais aussi se révéler dévastatrice pour l’ensemble des États-Unis. ●●

1. Sur l’anticommunisme, voir Howard Zinn, Une histoire populaire des États-Unis, de 1492 à nos jours, Agone, 2002, aux p. 488-489.

2. Voir Emily Dubosh et al. « Islamophobia and Law Enforcement in a Post 9/11 World », Islamophobia Studies Journal, vol. 3, no 1, 2015, p. 138–57.

3. Julien Théry, « 'Antisémitisme de gauche' : la grande fake news », Hors-Série.net, 23 octobre 2025 (article issu du livre du même, En finir avec les idées fausses sur l'histoire de France, Paris, Éditions de l'Atelier, 2025, p. 112-130). 

4. Sophie Bessis, La civilisation judéo-chrétienne : anatomie d’une imposture, Paris, Les liens qui libèrent, 2025, p. 33.

5. Voir Joël Schnapp, « L’islam, vecteur de l’Apocalypse ?  », BnF. Les Essentiels, 2025, en ligne.

6. Voir les analyses précédemment proposée pour Le Média : Joël Schnapp, « Trump et l’Apocalypse : dernière campagne avant la fin du monde ?  », Le Média, 3 novembre 2024 ; Idem,  « Trump, Élu de Dieu : vers le Millenium, l'Âge d'or, l’Apocalypse ? », Le Média, 13 janvier 2025 ; Idem, « États-Unis : la grande victoire des évangéliques », Le Média, 5 mai 2025 ; Idem, « Guerre à l'Iran : le pari millénariste de Donald Trump », Le Média, 14 juillet 2025 ; Idem, « Charlie Kirk martyr, prophète et témoin de l'Apocalypse. Un tournant religieux du trumpisme ? », Le Média, 15 octobre 2025.

7. André Gagné, Ces évangéliques derrière Trump, Genève, Labor et Fides, 2020, p. 121.

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