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Un p'tit coup de bourbon

Un p'tit coup de bourbon

Chaque semaine, Serge Faubert raconte l’actualité française à travers le prisme des délibérations au Sénat et à l’Assemblée nationale. Ce qui perce de l’esprit des lois et de l’équilibre des forces politiques, au-delà du jeu des petites phrases.

Macron est-il fou ?

Omniprésence télévisuelle, propos décousus, exaltation démesurée, rabaissement du Premier ministre... La conduite du chef de l’État interroge.

Mais que lui arrive-t-il ? Depuis le 1er mai, Emmanuel Macron s’est adressé aux Français à 4 reprises

Le vendredi 1er mai, il nous promet le retour des cortèges chamailleurs – si tant est que les tabassages policiers relèvent de ce registre.
Le lundi 4 mai, il tient un point de presse au pied de l’escalier de l’Élysée pour présenter la première étape du déconfinement. Le lendemain, il visite une école élémentaire à Poissy.
Et hier encore, il s’adresse au monde de la culture dans un état d’exaltation que lui envieraient Jean-Claude Vandamme pour les plus anciens, ou le rappeur Lorenzo, pour les plus jeunes.

Emmanuel Macron est même allé jusqu’à faire un clin d’œil à un théoricien du fascisme, l’italien Julius Evola.
L’expression « enfourcher le tigre », qui intrigue tant, renvoie à ce livre paru en 1961, « Chevaucher le tigre ». Le livre de chevet de l’extrême droite mystique.

Evola, lui-même féru d’ésotérisme, y célèbre les hommes que l’épreuve transcende. Des guerriers, détachés du monde, qui s’accomplissent tandis que les autres, les faibles, succombent. Toute ressemblance avec un locataire de l’Élysée, serait fortuite, bien sûr. Quoi qu’il en soit, occuper la scène est devenu une obsession pour Emmanuel Macron. Quitte à flinguer tous ceux qui lui font de l’ombre.

À commencer, bien sûr, par Édouard Philippe.

Le 28 avril, ce dernier envisage la possibilité d’un « écroulement »  de notre société. Fort logiquement, ce mardi à l’école élémentaire de Poissy, les deux consœurs qui s’entretiennent avec le président lui posent la question. Réponse de celui-ci : « Non, je n’ai pas ces grands mots ! »
Sous-entendu, le Premier ministre dramatise ! Pour un peu, le président nous dirait qu’il a peur.

Emmanuel Macron n’écoute plus personne, ivre de sa toute-puissance dans cette séquence historique. Les Grecs appelaient ça l’hubris. La démesure, la folie des grandeurs. Ce n’est pas forcément ce type de caractère dont le pays a besoin en ce moment.

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