Coup de gueule, coup de coeur, coup de blues… Dans cette rubrique diffusée à l’improviste, un journaliste du Média se saisit d’une question d’actualité tout en se gardant bien de se cacher derrière son petit doigt.
Palestine, l'hypocrisie des puissants : ce qui s'est vraiment joué à l'ONU
Deux ans de génocide à Gaza et la Palestine au cœur de l’ONU : Macron reconnaît l’État palestinien sous conditions, Trump impose un plan pro-Israël, Netanyahu boycotté… Amina Kalache raconte ce qui s’est vraiment joué.
été placée sous les projecteurs de l’ONU. La France a officiellement reconnu l’État palestinien, mais sous conditions strictes : démilitarisation, libération des otages, sécurité d’Israël. Un geste historique rapidement vidé de sa portée, comme l’a rappelé Antonio Guterres : « Reconnaître la Palestine est un droit, pas une faveur. » Trump, autoproclamé maître de cérémonie, a présenté un plan de paix vide de sens, ignorant le génocide en cours et imposant une « paix » conçue pour Israël. Petro, président colombien, a dénoncé le colonialisme et le génocide, provoquant l’hostilité américaine. L’absence de l’Autorité palestinienne, privée de visas par Washington, a ajouté à l’humiliation. Motaz Azaiza a rappelé que la reconnaissance ne protège pas les Palestiniens. Netanyahu, visé par un mandat d’arrêt international, a été boycotté publiquement par de nombreuses délégations. L’ONU reste indispensable mais impuissante : elle documente, coordonne, condamne… sans pouvoir agir. Si la Palestine gagne une légitimité symbolique, elle n'obtient pas de souveraineté réelle. Une reconnaissance sous tutelle, où la paix reste dictée par les conditions de l’occupant.
Amina Kalache était à l'ONU et nous raconte ce qui s'est réellement joué derrière ce sommet.