Coup de gueule, coup de coeur, coup de blues… Dans cette rubrique diffusée à l’improviste, un journaliste du Média se saisit d’une question d’actualité tout en se gardant bien de se cacher derrière son petit doigt.
Fric, foot et politique : Jean-Michel Aulas, le Berlusconi de Lyon
Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais pendant 36 ans, vise désormais la mairie de Lyon, soutenu par la droite locale et des alliés macronistes. Issu d’une famille d’industriels et entrepreneur dans l’informatique, il a redressé l’OL au bord du dépôt de bilan, bâtissant un club dominant dans les années 2000 et un puissant réseau politico-financier. Son parcours rappelle celui de Berlusconi : utiliser la popularité sportive pour asseoir une influence politique. Aulas adopte des méthodes « Trumpistes » : diaboliser la mairie écologiste, promettre un hôtel des polices futuriste, s’opposer à la piétonnisation et défendre les intérêts des commerçants et industriels. Il attire aussi des voix d’extrême droite identitaire, issues des tribunes du Parc OL, tout en cultivant son image de figure médiatique et populaire. Son capital émotionnel lié au football lui confère un avantage électoral majeur, illustrant comment le sport peut devenir un levier de pouvoir politique et économique, au service des élites et des réseaux capitalistes qu’il incarne.