Carole Prioult, syndicaliste FO, dénonce une logique où les entreprises, parfois bénéficiaires, licencient massivement. Le cas de Montre Service est édifiant : 1,5 million d’aides publiques perçues, 600 000 euros versés en dividendes, tout en déclarant des perte...

 Ce mardi, les 999 salariés de Jennyfer attendent le verdict du tribunal de commerce de Bobigny sur leur avenir. Liquidée en avril, la marque fait l’objet de 12 offres de reprise, mais seule une minorité des employés serait conservée. Beaumanoir, par exemple, ne propose de reprendre que 210 salariés sur 999. Un cas emblématique d’une vague de fermetures et de licenciements qui touche de nombreuses entreprises en France : ArcelorMittal, Vencorex, Auchan… Certaines ont reçu des aides publiques massives, comme ArcelorMittal (près de 300 millions d’euros), sans obligation de préserver l’emploi. Carole Prioult, syndicaliste FO, dénonce une logique où les entreprises, parfois bénéficiaires, licencient massivement. Le cas de Montre Service est édifiant : 1,5 million d’aides publiques perçues, 600 000 euros versés en dividendes, tout en déclarant des pertes. Elle évoque un “jeu comptable légal, mais injuste”. Elle alerte sur la souffrance des salariés, la perte de contrôle sur l’industrie, et appelle à revoir en profondeur les conditions d’octroi des aides publiques.