« Carte blanche », c’est la rubrique du Média consacrée à nos coups de gueule, coups de cœur et à nos partis pris. À nos opinions, étayées par des faits scrupuleusement respectés mais éclairés par nos différentes sensibilités.
Ce qu'il faut répondre à vos proches fans de Macron ou de Cnews (guide de survie pour Noël)
Chaque année, c’est la même scène. Le gratin refroidit, le vin coule, et Olivier lâche : « On paie trop d’impôts », « les pauvres fraudent », « les immigrés nous coûtent cher », « on peut plus rien dire ». Respirez. Le Média a pensé à vous.
Premier mythe : « les riches ont la vie dure ». Raté. Les 0,001 % les plus riches paient environ 2 % d’impôt effectif, pendant que la TVA – l’impôt le plus injuste – pèse sur tout le monde. La fraude sociale ? 13 milliards par an. La fraude fiscale ? Entre 60 et 100 milliards. Et surprise : plus de la moitié de la fraude sociale détectée vient… des entreprises. Oups.
Pendant ce temps, les aides publiques aux entreprises atteignent 211 milliards d’euros par an, sans conditions sérieuses. Dividendes record, délocalisations, fermetures d’usines : merci le contribuable. Les PDG, eux, voient leurs rémunérations exploser, pendant que les salariés récupèrent les miettes du gâteau qu’ils produisent.
Autre classique : « les immigrés nous volent notre travail ». Faux. Ils travaillent, cotisent, et rapportent autant qu’ils ne coûtent, selon l’OCDE. La France n’est pas submergée par l’immigration, mais par une crise de l’accueil. Et la délinquance ? Toutes les études sérieuses concluent à l’absence de lien avec l’immigration. Le vrai facteur, c’est la précarité et une justice à deux vitesses.
Et puis vient le moment féminisme. « Les accusations brisent des carrières », « on peut même plus dire bonjour ». Petit rappel : 1 % des violeurs sont condamnés. La majorité des hommes accusés continuent leur carrière, leurs tribunes, leurs plateaux télé. Les victimes, elles, héritent des menaces, du silence et de la mise au pilori. Si certains hommes ont peur d’agresser, franchement… tant mieux.
Conclusion : si Olivier vous fatigue, vous avez deux options. Fuir le repas. Ou allumer Le Média. Bonnes fêtes, et bon courage.