Veut-il “choisir” le nouveau pape ? Pourquoi la presse italienne se déchaîne contre Macron
On parle beaucoup de mondialisation, et de mondialisation économique… Et quand on le fait, on évoque surtout la période qui a commencé avec la fin de la guerre froide… Mais la mondialisation est un processus qui a peut-être commencé bien avant, avec le commerce triangulaire, puis le colonialisme. Et les grandes religions monothéistes comme le christianisme et l’islam, qui se caractérisent par leur désir d’expansion et leurs prétentions universalistes, ne sont-elles pas des agents actifs de la mondialisation depuis plusieurs siècles ? En tout cas, avec la mort du pape François et les tractations qui vont aboutir à l’élection de son successeur, ce qui nous est donné de voir est une église catholique déployée sur tous les continents, en stagnation en Europe mais dynamique dans les Amériques et en pleine progression en Afrique et en Asie. Ce déploiement globalisé est-il une des explications du tropisme pro-pauvres, migrants et “Sud global” de François ? Et surtout, cette vieille organisation qui n’en finit pas de muter depuis l’apôtre Pierre est-elle susceptible d’élire un pape africain, après un pape sud-américain ? Forteresse assiégée, la vieille Europe le supportera-t-elle ? Pour évoquer ce sujet, mais également les relations tendues entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, Théophile Kouamouo a à ses côtés Bertrand Badie, politiste, professeur émérite à Sciences Po et auteur de nombreux livres, dont L’art de la paix, paru chez Flammarion. C’est l’heure du Monde n’a pas de centre, sa chronique internationale sur Le Média.