Parmi les échéances électorales les plus attendues sur le continent africain durant cette année 2025, la présidentielle au Cameroun est de toute évidence sur tous les agendas. À quatre mois du scrutin, la tension et le débat s’accroissent autour de la candidature des principaux acteurs de la scène politique camerounaise.

Le faux suspense de la candidature du président en exercice Paul Biya, âgé de 92 ans, dont 42 passés au pouvoir, ce faux suspens est éclipsé par les joutes verbales et juridiques au sujet du principal opposant, Maurice Kamto, de retour au Cameroun il y a quelques jours, après une tournée politique à l’étranger.

Maurice Kamto qui a suscité beaucoup d’engouement à Paris lors d’un meeting place de la République, n’a, à Douala, pas pu aller à la rencontre de ses partisans, empêché par un dispositif de police et de gendarmerie anti-émeute. Une surenchère sécuritaire qui est donc vue par La sympathisants de Maurice Kamto comme une manœuvre d’intimidation politique. Avec en toile de fond un doute que les détracteurs de l’opposant propagent : la candidature de l’opposant principal de Paul Biya sera-t-elle valide ?

Quoi qu’il en soit, Maurice Kamto est en campagne focalise l’attention. Alors, sommes-nous à la veille d’une alternance historique, ou d’un scénario verrouillé d’avance par le parti au pouvoir ? On en parle avec le journaliste et essayiste Camerounais Jean-Bruno Tagne, auteur de l’ouvrage “Accordée avec Fraude : de Ahidjo à Biya, comment sortir du cycle des élections contestées.