Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais et figure de la résistance palestinienne, sera libéré le 25 juillet prochain après 40 ans de détention en France. Il est le plus ancien prisonnier politique d’Europe. Pourtant libérable depuis 1999, ses demandes de remise en liberté ont été systématiquement bloquées, sous pression de Washington et Tel-Aviv. Condamné à perpétuité pour complicité d’assassinats, Georges Abdallah n’a jamais renié ses convictions anti-impérialistes. Pour ses soutiens, il est resté un symbole de lutte contre l’oppression, la colonisation et l'injustice.

En prison, il n’a cessé d’agir : soutien aux prisonniers palestiniens, grèves de la faim, tribunes politiques. Sa libération, obtenue de haute lutte, marque une victoire pour les mouvements de solidarité avec la Palestine et un revers pour l’ingérence judiciaire orchestrée depuis l’étranger. Mais dans un Liban à nouveau sous tension, sous les frappes israéliennes, sa liberté retrouvée ne signifie pas la fin du combat. Georges Abdallah reste un homme ciblé par Israël, dans un pays en guerre larvée. Mais son retour, c’est aussi celui d’une mémoire vivante, d’un repère pour celles et ceux qui, aujourd’hui encore, refusent de plier.