Le Journal des luttes, c’est le seul JT quotidien entièrement dédié aux luttes sociales et syndicales en France. Chaque jour, il donne la parole au camp du travail, aux exclu.e.s et à celles et ceux qui les soutiennent, et met en lumière leurs combats et leurs victoires.
Retour des maisons closes ? Le RN recycle de vieilles oppressions
Aujourd’hui dans le journal des luttes on parle de cinéma et de droit ou non de choisir les films que l’on peut diffuser. À Clichy, le directeur du cinéma municipal Rutebeuf a claqué la porte après des pressions pour programmer un film religieux très controversé, Sacré-Cœur. Et cette affaire pose une question simple : qui choisit les films dans une salle publique ? Le professionnel… ou l’élu ? Quand la culture devient un outil d’influence, c’est notre liberté de spectateur qui se retrouve au milieu du champ de bataille. On se rappelle que programmer un film, ce n’est pas obéir à une mairie, à un dogme, à un agenda moral… c’est éditorialiser, choisir, défendre la diversité et même, oui, l’esprit critique. Pour en parler, j’accueille Sylvie Larroque, membre du SCARE, le syndicat qui défend les salles d’art et d’essai.
Ouvrir des maisons closes en France, le sujet revient régulièrement dans le débat public, souvent avec beaucoup de fantasmes et assez peu d’écoute des premiers concernés, le travailleuses et travailleurs du du sexe. Le Rassemblement National a récemment relancé cette idée, un retour à un modèle aboli il y a plus de 70 ans. Pour comprendre ce que cette proposition dit réellement, sur le travail du sexe, sur les droits des personnes, sur le contrôle des corps, on reçoit Djohar, porte-parole du STRASS, le syndicat des travailleurs et travailleuses du sexe. Un syndicat qui défend un autre regard, celui de la réalité du terrain, de la sécurité, et surtout des droits. On va essayer de sortir des clichés et regarder ce que cette proposition implique concrètement : pour les travailleurs du sexe, pour la société, et pour les rapports de force politiques du moment.