Deux fois par mois, Chris dit Politicoboy décrypte pour nous les arcanes de la politique mais aussi de la société américaine.
Politiciens ou escrocs ? Comment Trump et Musk se servent de l’IA et des cryptos
Cela fait déjà quelques décennies que nos imaginaires humains sont travaillés par la menace que représenterait l’intelligence artificielle. Et bien entendu, le cinéma s’est emparé, et a contribué à fabriquer, cette angoisse collective. Dans le film Terminator, qui date de 1984, la menace fantôme se nomme “cyborgs”. Une sorte de machine humanoïde venue du futur, c’est-à-dire de 2029, grâce à une sorte de voyage temporel, pour tuer la mère de celui qui incarne dans les temps nouveaux la résistance à une société totalement dominée par les robots. Et tuer dans l’oeuf si on peut dire, tuer avant qu’il naisse, son adversaire. Dans l’année 2029 selon Terminator, les intelligences artificielles sont entrées en guerre contre les humains qui les ont nourries et cette bataille a entraîné un hiver nucléaire et une quasi-extermination de leurs créateurs.
Dans la vraie vie, l’année 2029 s’approche et la dystopie dont nous sommes témoins est d’une toute autre nature. Ce ne sont pas les robots qui veulent nous soumettre pour l’instant, mais ce sont les patrons des multinationales qui contrôlent les plus grosses plateformes d’intelligence artificielle générative. Et l’un d’entre eux en particulier : Elon Musk. Patron d’un grand nombre de firmes, dont Tesla, Starlink, Neuralink et X, ex-Twitter, Musk est le premier boss de la tech américaine à être au coeur du pouvoir politique, et à pousser au maximum une logique de corruption structurelle. Cette corruption structurelle caractérise également le rapport que l’administration états-unienne entretient avec les cryptomonnaies.
On parle de ces deux sujets avec Chris dit “Politicoboy”, ingénieur et journaliste, co-auteur des Illusions perdues de l’Amérique démocrate et “taulier” de deux newsletters sur Substack : Old Fashioned (https://politicoboy.substack.com/) et Fake Tech (https://faketech.substack.com). C’est l’heure de la chronique “Du côté de chez Sam”.