Alors que l’Algérie célèbre son indépendance, la France s’enfonce dans les réflexes postcoloniaux : soutien au Maroc, provocations de Retailleau, brutalité migratoire… Paris tourne le dos à la réconciliation et attise le ressentiment.

Alors que l’Algérie commémorait son indépendance, la France s’enfonce dans une crise diplomatique profonde avec son ancienne colonie. Loin d’un apaisement, Paris semble renouer avec des réflexes postcoloniaux. Soutien au Maroc sur le Sahara occidental, attaques verbales répétées de Bruno Retailleau, gestion brutale de l’immigration : autant de signaux d’une volonté de domination persistante. La politique étrangère française, menée au mépris du droit international et des équilibres historiques, se heurte aujourd’hui à un mur. Les voix comme celle de La France Insoumise ou de Dominique de Villepin, qui prônent la réconciliation et le dialogue, restent marginalisées face au bruit des postures martiales. Même au sein de la majorité, des élus comme Sylvain Maillard adoptent un ton paternaliste, niant les responsabilités françaises. Retailleau ose tout quand il s'agit de l'Algérie, même donner des leçons de politique migratoire. Une déclaration pour le moins audacieuse quand on sait le traitement réservé aux exilés par l'Etat français et ses partenaires : destruction de bateaux, répression, discours déshumanisants, parfois même torture... La France d’Emmanuel Macron tourne le dos à ses idéaux, choisissant l’autoritarisme diplomatique au détriment du respect et de la vérité historique. Sans rupture franche avec cette ligne, elle continuera d’alimenter un ressentiment profond, de part et d’autre de la Méditerranée.