Cinq mois de conclave retraite, et au bout : le vide. François Bayrou, actuel Premier ministre, promettait dialogue et compromis. Il laisse un champ de ruines politique. Syndicats désabusés, négociations mortes-nées, partenaires qui claquent la porte. Lui, continue de brasser de l’air et de se congratuler. Même Macron, dit-on, ne cache plus son exaspération. Certains le surnommerait même "le roi des fainéants".

À 74 ans, Bayrou cultive un art rare : ne rien faire en donnant l’illusion de tout faire. Rarement sur le terrain, souvent en avion pour rejoindre Pau, où il s’offre des virées en jet présidentiel, même pour parler écologie. Sur le fond, aucun geste. À la forme, quelques verres de rouge et des poignées de main. Résultat, il devient le Premier ministre le plus impopulaire de la Ve République.

À l’Assemblée, la gauche s’unit pour déposer une motion. Mais il manque encore des voix… que seul le RN pourrait fournir. Las, le parti de Marine Le Pen se défile, malgré ses promesses de revenir sur la réforme. L’enjeu ? Ne pas risquer une dissolution avec une cheffe inéligible.

Bayrou et le RN se rejoignent sur un point : ils fuient leurs responsabilités au moment de vérité. Le pays attend des actes, eux préfèrent sauver leur peau.