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Bétharram : Bayrou cuisiné pendant 5h30 : sa défense bancale face aux députés
Bayrou a transformé son audition en une opération de défense agressive, niant toute responsabilité dans l’affaire Bétharram. Face à une commission d’enquête qu’il accuse de partialité et de vouloir sa chute, il a multiplié les attaques.
François Bayrou a transformé son audition en une opération de défense agressive, niant toute responsabilité dans l’affaire Bétharram. Face à une commission d’enquête qu’il accuse de partialité et de vouloir sa chute, il a multiplié les attaques personnelles, notamment contre Paul Vannier et la presse, qu’il présente comme ses ennemis politiques. Très préparé, il est venu non pour rendre des comptes, mais pour se protéger, jouant la carte du martyr de la cause des violences faites aux enfants. Pendant plus de cinq heures, il a défendu sa gestion du dossier, affirmant avoir commandé un rapport en 1996, tout en reconnaissant ne pas l’avoir lu en détail. Il prétend avoir été informé des faits uniquement par la presse locale alors qu’il était ministre de l’Éducation à l’époque. Sa mémoire défaillante lui permet d’éviter de regarder la réalité en face. Alors qu’il affirme défendre les victimes, il se dérobe face aux violences qu’il aurait pu empêcher. Il récuse toute responsabilité individuelle, préférant parler de responsabilité collective, tout en minimisant des violences qu’il a lui-même banalisées en évoquant une gifle donnée à un enfant en 2002. Bayrou a aussi tenté de discréditer des témoins clés, qualifiant une lanceuse d’alerte de « dérangée », provoquant une vive controverse. Malgré sa proposition d’une autorité indépendante contre les violences faites aux enfants, son audition laisse un goût amer : il a défié la commission, refusé le contrôle démocratique, et sapé sa légitimité déjà fragilisée en tant que Premier ministre.