Dominique de Villepin sort du bois. L’ancien Premier ministre chiraquien a officialisé son retour en politique et vise clairement 2027. Nouveau mouvement, nouveau ton, mais vieilles recettes : discours lyrique, posture gaullienne, rejet des partis, appel au rassemblement.

Il veut faire oublier qu’il vient de la droite et mise sur des prises de position en rupture, notamment sur Gaza ou les retraites, pour séduire au-delà de son camp. Mais derrière cette façade « humaniste », les fondamentaux n’ont pas changé : retraite à points, austérité masquée, logique sécuritaire… Villepin reste fidèle à son ADN.

Et c’est là que le danger surgit. Car dans un contexte de désorientation politique, où la gauche peine à s’unir et où l’extrême droite progresse, sa posture raisonnable pourrait en attirer plus d’un. Ce serait une erreur.

Le discours du « ni droite ni gauche » a déjà servi à Macron en 2017. On sait désormais ce qu’il cachait. De Villepin rejoue cette partition, avec d'autres mots, mais les mêmes logiques. La gauche ferait bien de ne pas se laisser hypnotiser.