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Retailleau, Pecresse et « les homosexuels de droite » : leur plan pour saboter la pride
Juin est le mois des Fiertés. Un temps de visibilité, de mémoire, de lutte pour les droits des personnes LGBT+. Mais cette année, la Pride parisienne, se heurte à une offensive réactionnaire sans précédent. L’affiche de la marche, qui dénonce justement "l’internationale réactionnaire", a déclenché l’ire de l’extrême droite - et de la droite qui lui court sans cesse après.
Jean-Philippe Tanguy, Julien Odoul, Sébastien Chenu, Ruth El Krief… Ruth El Krief fulmine sur LCI, le RN crie au scandale et la machine s'emballe. La présidente LR de région, Valérie Pécresse, a emboîté le pas, retirant par deux fois l'équivalent de 50 000€ de subventions à l’Inter-LGBT qui organise.
Au-delà des pressions politiques, c’est aussi une stratégie d’infiltration de l'extrême droite militante qui se joue. Des micro-collectifs nationalistes comme Eros ou Nemesis tentent de s’imposer dans les cortèges, avec la complicité tacite des autorités qui leur propose, en supplément, la protection des forces de l'ordre.
Cette offensive s’inscrit dans une dynamique européenne plus large, où l’extrême droite attaque systématiquement les droits des LGBT+. En Hongrie, cette année, la pride a été interdite ; aux Etats-Unis, plus de 400 projets de loi visant à restreindre les droits des personnes trans ont été déposés en 2023.
L’Inter-LGBT, appuyée par plus de 130 associations, refuse tout compromis. Elle a annoncé que le cortège ne partirait pas si ces groupes sont présents. Pour les organisateurs, il ne s’agit pas d’exclure des opinions, mais de protéger le sens historique de la marche : une lutte contre toutes les oppressions. Une tribune signée par plus de 300 personnalités alerte : accepter ces présences, c’est abandonner le combat.