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L'édito

Le regard d'un des journalistes du Média sur l'actualité et les grands enjeux du moment

Résister face au fascisme qui vient

"Je voudrai parler de Guy. Sans lui, je ne ferais pas mes éditos. Peut-être même que j’aurais continué ma vie d’écrivain entre mon bureau et mon jardin, à pondre un livre tous les ans… à me taire face au poids du monde et de nos renoncements..."

Denis Robert inscrit ce 24ème édito sous l’ombre tutélaire de son ami Bedos. Le comédien mort la semaine passée à 85 ans avait fait de sa revue de presse un art de la castagne. Pour l’occasion, Denis Robert s’est paré des habits de scènes de l’humoriste pour dégommer Castaner (Je ne sais pas qui lui écrit ses sketchs mais depuis le début c’est de la haute voltige), Macron (sa conférence c’était la pensée vidée de toute substance, le bruit des lèvres) et la fachisation des esprits, via les chaînes tout infos, à commencer par le Foxnews français. « Droite-extrême droite : les digues ont lâché depuis longtemps. CNews, c’est un mélange permanent, une partouze… Ciotti, Zemmour, De Villiers, Jérôme Odoul, le bon petit blanc musclé qui met de l’huile sur le feu… Morandini le suceur de glace poursuivi pour corruption de mineurs… Jean Claude Dassier, Elisabeth Levy, Charlotte d’Ornellas, Robert Ménard, les chroniqueurs de Valeurs actuelles, de l’Incorrect, Yan Rouffiol, Pascal Praud et les gros beaufs qui occupent l’antenne avec lui, c’est la banalisation du mal comme dirait Anna Arendt. »

Avant de chuter sur La ligne verte, le film de Frank Darabont où le personnage principal, le prisonnier noir joué par Michael Duncan, confesse son envie d’en finir : « Je suis fatigué patron » Denis Robert jette un pavé dans le PAF: « Ça n’a l’air de rien ces télés qui s’ouvrent à la fachosphère et cette permissivité langagière, mais le curseur bouge jour après jours… La gauche devient l’extrême gauche… les infirmières qui jettent des cailloux des terroristes… A côté de Marion Marechal, sa tante Marine ressemble à une gaulliste sociale et Papy Jean Marie à un vieux socdem acariâtre… » Heureusement au final, notre éditorialiste retrouve le sens du combat en s’inspirant de Bedos. Encore et pour toujours. « On va les dégommer tous ces connards ». C’est un peu vulgaire, mais c’est de l’humour…

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