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L'instant Porcher

Thomas Porcher, économiste, signataire du manifeste des Économistes atterrés, et auteur de nombreux essais dont « Les Délaissés » et « Traité d’économie hérétique » débunke chaque semaine, sur le plateau du Média, les fausses évidences des gardiens du temple néolibéral. À l'occasion, d'autres économistes et praticiens de l'économie viennent répondre aux questions du Média dans le cadre de ce module.

Thomas Porcher démasque la propagande anti-travailleurs (intox des gros médias, morts au travail)

La semaine dernière c'était le 1er mai : fête des travailleurs et des travailleuses. Une journée chômée et payée qui permet de remettre les questions du travail, et plutôt des droits des travailleurs, sur la table. Entre 150 000 et 300 000 personnes ont battu le pavé pour cette journée historique partout en France jeudi dernier. Les français ne travaillent pas assez, le coût du travail plombe les entreprises et l’activité, on prend trop de vacances, trop d’arrêts maladie… Les attaques aux droits sont nombreuses dans le pays. C’est l’occasion de faire le point avec Thomas Porcher.

Il y a cette question centrale mais trop peu traitée des morts au travail : Je cite l’Humanité “Les chiffres sont implacables. En vingt ans, le travail a fauché plus de 21 000 salariés et en a blessé 13,5 millions, selon les données compilées par l’Humanité. Et encore, ces statistiques ne prennent en compte que les salariés du régime général de la Sécurité sociale, auxquels il convient d’ajouter les données transmises par la Mutualité sociale agricole : ses fichiers font état d’au moins 3 125 agriculteurs morts depuis 2006, mais n’intègrent pas les suicides. Des chiffres globaux qui laissent pourtant dans l’ombre plus de 8 millions de travailleurs pour lesquels les données sont au mieux lacunaires, au pire inexistantes.” Plus des 2 tiers des 21000 mots au travail sont des accidents du travail ou des maladies professionnelles.

L’état de la qualité du travail en France, pourtant 7e puissance économique mondiale, n’est pas bon, pointe l’économiste. L’expert pointe le fait que le problème de l’activité ou de la croissance n’est pas du au coût du travail, mais aux entreprises dans un marché dérégulé qui ont la liberté de délocaliser, par exemple.

Ça y est, le doliprane n’est plus français. Le groupe pharmaceutique français Sanofi a annoncé ce mercredi la finalisation de la cession de 50% de sa filiale Opella, détentrice du Doliprane, au fonds américain CD&R. Sanofi conserve une participation de 48,2% dans Opella, qui commercialise des traitements sans ordonnance, et la banque publique d'investissement Bpifrance détiendra une participation de 1,8%. Une transaction qui rapporte au groupe 10 milliards d’euros. "Ce nouveau chapitre marque le début d'une aventure prometteuse" pour Opella qui "est prête à croître et à prospérer", a déclaré le directeur général de Sanofi dans leur communiqué.

Il y a quelques mois, l’annonce de la vente d’Opella à un fonds américain avait provoqué un tollé et une grève des salariés. Le gouvernement avait alors décidé de la participation de la banque publique pour avoir une sorte de droit de regard sur les orientations stratégiques prises par le nouvel actionnaire. Le doliprane est le médicament le plus prescrit en France, 300 000 millions de boîtes, selon des données de mi-2024 de l’Assurance maladie. Aucun autre traitement ne dépasse le seuil des 100 millions.

Lisa Lap et Thomas Porcher décryptent tout cela, c’est l’Instant Porcher !

L'instant Porcher

Thomas Porcher, économiste, signataire du manifeste des Économistes atterrés, et auteur de nombreux essais dont « Les Délaissés » et « Traité d’économie hérétique » débunke chaque semaine, sur le plateau du Média, les fausses évidences des gardiens du temple néolibéral. À l'occasion, d'autres économistes et praticiens de l'économie viennent répondre aux questions du Média dans le cadre de ce module.

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