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10 septembre, démission de Bayrou : "le macronisme, c'est fini" l'analyse de Raphaël Arnault, député LFI
C’est une chute historique mais prévisible. Pour la première fois dans l’histoire de la 5ème république, un gouvernement est renversé par un vote de confiance. Ce lundi 8 septembre, François Bayrou a engagé la responsabilité de son gouvernement sur une déclaration de politique générale. La confiance lui a été refusée par l’Assemblée Nationale. Seuls 194 députés ont accordé leur confiance au premier ministre, quand 364 ont voté contre. C’est une véritable gifle pour le premier ministre qui doit remettre aujourd’hui sa démission à Emmanuel Macron. Alors que la chute programmée du gouvernement par Bayrou et Macron avait vocation à couper l’herbe sous le pied du mouvement populaire “bloquons tout” prévu ce 10 septembre, elle lui offre une victoire avant son commencement. Qui reprendra le navire maudit qui mène les premiers ministres de Macron au naufrage ? Des noms circulent… Le chef de l'État nommera son successeur “dans les prochains jours” a fait savoir l’Élysée dans un communiqué. Doit-on s’attendre à la dissolution de l’Assemblée nationale et à de nouvelles élections ? C’est ce que réclame Marine le Pen, la cheffe de file du RN. Emmanuel Macron pourrait-il recourir à l’article 16 de la constitution qui confère au président les pouvoirs en cas de blocage des institutions ? Ou bien sera-t-il destitué par la nouvelle motion de la France Insoumise qui a été déposée ce 9 septembre à l’assemblée nationale? Comment articuler la bataille dans les institutions et celle qui s’annonce tenace sur le terrain ?
On en parle avec Raphaël Arnault, député LFI de la 1ère circonscription de Vaucluse et porte-parole de la Jeune Garde Antifasciste.