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État d'urgence

Si, en apparence, de nombreux dirigeants politiques et plusieurs capitaines d’industrie donnent l’impression d’avoir intégré “la règle verte”, un lent écocide se poursuit. Contre le greenwashing, Rémi-Kenzo Pagès enquête et décrypte.

Scandale : BlackRock infiltre la Commission européenne

Qui ne connaît pas BlackRock? Depuis le mouvement contre la réforme des retraites ce gestionnaire d'actif international présent sur le marché français depuis 2006 apparaît régulièrement dans l'actualité politique et économique française. BlackRock gère plus de 6 960 milliards de dollars d'actifs dans plus de 100 pays. Cette multinationale américaine fait à nouveau les gros titres depuis que la commission européenne leur a confié une étude sur la finance durable. Pour en parler Le Média a interviewé Maxime Combes, économiste et porte parole de l'ONG Attac.

Scandale à la commission européenne, alors que les enjeux écologiques n'ont jamais été aussi importants, l'institution bruxelloise attribue au principal fond de gestion international une mission de conseil environnemental. Après un appel d'offre pour une étude qui consiste à élaborer des propositions sur la manière d'intégrer les critères environnementaux, sociaux, et de gouvernance (ESG) dans la supervision bancaire, la stratégie et le développement des banques, l'entreprise américaine BlackRock est choisie, soulevant de nombreuses interrogations. Les conflits d'intérêts avec la multinationale new-yorkaise sont criants, tant elle est liée aux secteurs financiers, pétroliers ou de la construction, souvent les plus polluants.

Pourtant, la commission européenne assure placer les enjeux environnementaux au cœur de sa politique depuis l'adoption d'un green deal européen. Mais la réalité contredit l'institution européenne.
Alors que la moitié de l'humanité est confinée à cause d'un virus, les multinationales s'organisent et font pression sur les politiques de relances économiques. Le monde d'avant s'assure de rester le monde d'après.
Des journalistes de Contexte ont révélé que "les grandes entreprises françaises profitent de la crise pour demander le report des mesures du Green Deal". Un lobbying mené par l'Association française des entreprises privées (AFEP) qui défend les intérêts du CAC40, illustre l'incapacité européenne à préserver une politique écologique.

Un statu quo dont à contrario ne veulent plus les peuples européens. En France, des organisations se sont regroupées derrière une pétition : Plus jamais ça, signons pour le jour d'après. Cette initiative signée par 16 organisations dont la Confédération Générale du Travail (CGT) ou encore l'ONG Attac appelle les citoyens "qui partagent le constat dressé d’urgence sociale et écologique et en ont assez des discours creux, à se mobiliser pour que le « Jour d’Après » soit construit ensemble, en rupture avec les politiques menées jusque-là."

Pour interroger ces choix politiques en temps de confinement, Le Média a contacté l'économiste et porte-parole d'Attac Maxime Combes pour qui le jour d'après se construit maintenant.

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Si, en apparence, de nombreux dirigeants politiques et plusieurs capitaines d’industrie donnent l’impression d’avoir intégré “la règle verte”, un lent écocide se poursuit. Contre le greenwashing, Rémi-Kenzo Pagès enquête et décrypte.

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