Les milliardaires et leurs amis ont encore remporté une bataille. Les sénateurs ont rejeté, le 12 juin dernier, la taxe Zucman, cette proposition de loi écologiste d’un impôt plancher de 2% sur le patrimoine des grosses fortunes.

Taxe Zucman, du nom de Gabriel Zucman, l’économiste qui a imaginé ce dispositif qui forcerait les contribuables à la tête d’un patrimoine de 100 millions d’euros ou plus à payer un impôt minimum de 2 % par an de la valeur de leur patrimoine.

L’argument fondamental, c’est la nécessité morale mais aussi légale de rétablir la progressivité de l’impôt sur le revenu. On a un problème : les ménages français très riches ne payent proportionnellement pas assez d’impôts. Les sommes qu’ils payent sont grandes, évidemment, mais leurs taux de prélèvement sont (très) inférieurs à celui du reste de la population.

C’est un bon marqueur politique. En février, la gauche, unanime, avait réussi à la faire voter à l’Assemblée. Les Républicains et les macronistes s’y opposent, avec la discrète complicité du RN, dont les députés et les sénateurs se sont abstenus.

Une idée que les gauches veulent imposer dans le débat public et remettre sur la table à l’occasion du projet de loi de finances à la rentrée.