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"L'hécatombe doit cesser" : quand le travail décime les stagiaires et les mineurs
Ces dernières semaines, trois adolescents sont décédés dans le cadre de stages ou apprentissages en entreprise. En France, le nombre de morts au travail ne faiblit pas. Et l'État est passif.
Ces dernières semaines, trois adolescents sont décédés dans le cadre de stages ou apprentissages en entreprise. En France, le nombre de morts au travail ne faiblit pas et face à l’absence de réponse de la part de l’Etat, les familles sont souvent livrées à elles-mêmes.
Ils s’appelaient Lorenzo, Axel et Lucas. Ils avaient respectivement 15, 16 et 17 ans. Tous les trois mineurs, ils viennent s’ajouter au triste bilan de plus de 760 morts au travail, en France chaque année.
Pour les parents de Jeremy Wasson, majeur mais lui aussi décédé lors d’un stage en entreprise à 2020, l’Etat devrait mettre en place une réelle politique publique de sensibilisation pour réduire le nombre de victimes, comme cela a été fait dans la lutte contre les féminicides et les accidents de la route. Ils pointent également un manque de sanctions qui ne pousse pas les entreprises à réellement s’attaquer à ce fléau.
Du côté des syndicats, la CGT rappelle que “les élèves doivent être à l’école et non mourir au travail.” Philippe Dauriac, secrétaire national chargé de l’enseignement professionnel. plaide ainsi pour la fin des stages d’observation en troisième et seconde et une meilleure politique de prévention dans les filières professionnelles.