Nanterre, vendredi 27 juin. Deux ans jour pour jour après la mort de Nahel, tué par un tir policier lors d’un contrôle routier, familles, proches et militants se sont retrouvés pour lui rendre hommage.

Nanterre, vendredi 27 juin. Deux ans jour pour jour après la mort de Nahel, tué par un tir policier lors d’un contrôle routier, familles, proches et militants se sont retrouvés pour lui rendre hommage. Une commémoration chargée d’émotion, mais aussi de colère et d’attente de justice.

Nahel avait 17 ans. Le 27 juin 2023, il était abattu à bout portant par un policier à Nanterre, une scène filmée et largement diffusée, qui avait déclenché une vague de révoltes urbaines et ravivé les débats sur les violences policières et les discriminations raciales en France.

Ce vendredi, la mère de Nahel, ses amis et de nombreuses personnes engagées contre le racisme et les violences d’État étaient présentes pour lui rendre hommage. Après plusieurs prises de parole, une gerbe a été déposée à l’endroit précis où le jeune homme a perdu la vie. Une minute de silence a été observée, suivie d’un moment de convivialité autour d’un barbecue.

Lydia Menez et Andrei Manivit étaient sur place pour recueillir les témoignages. Parmi eux, celui de Nourdine, militant antiraciste engagé depuis les années 1980, qui déplore une aggravation des violences policières et une stigmatisation persistante des quartiers populaires : « Ce qui s’est passé avec Nahel n’est pas un cas isolé, c’est le symptôme d’un système qui continue de criminaliser les jeunes de banlieue. »

Sur le plan judiciaire, un tournant a eu lieu début juin : les juges d’instruction ont écarté l’hypothèse de la légitime défense et ont décidé de renvoyer le policier mis en cause devant la cour d’assises pour meurtre. Un procès se tiendra donc dans les prochains mois. Pour les proches de Nahel, ce sera une étape cruciale dans leur combat pour la vérité et la justice.