Hichem Miraoui est mort assassiné par son voisin, Christophe B., 53 ans. Un homme ouvertement raciste, admirateur de Jean-Marie Le Pen, qui l’a tué de sang-froid et revendiqué son geste dans des vidéos publiées avant et après le crime. Il y appelle à “tirer sur les Maghrébins”, se dit excédé par “ceux qui crachent sur la France”, et prophétise : “Je suis le premier.”

Le parquet national antiterroriste parle d’acte politique, motivé par la haine. Un mois plus tôt, c’était Aboubakar Cissé, tué dans une mosquée. Le climat raciste est là, bien réel.

Ce n’est pas un hasard. C’est un système. Comme le dit SOS Racisme, le climat xénophobe est fabriqué, nourri, entretenu. Par des milliardaires qui en ont fait un business. Par des éditorialistes en roue libre. Par Zemmour, qui banalise le “grand remplacement”. Par un gouvernement qui préfère interdire les sorties scolaires aux femmes voilées que désarmer les racistes. Par une justice qui laisse défiler les néonazis et sanctionne les antifascistes. Le Rassemblement national n’a jamais été aussi proche du pouvoir. Repeint en bleu marine, il reste fidèle à ses obsessions migratoires, son ADN raciste et haineuse.

Derrière les discours, les groupes fascistes s’activent. Ils attaquent à Alès, à Nantes. Ils encerclent des mosquées, arment leurs milices. Ils blessent, ils tuent.