La Flottille de la Liberté a-t-elle gagné en réveillant les consciences sur Gaza ? Rima Hassan à Paris, un convoi en Afrique du Nord, et Bertrand Badie en plateau pour penser l’intersocialité contre la géopolitique des puissants.

“Veni, vidi, vici” : je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu… disait Jules César pour célébrer une grande victoire. Libéré des geôles israéliennes, partiellement au moment où nous tournons, parce que deux personnes dont notre confrère Yanis Mhamdi de Blast manque à l’appel, l’équipage de la Flottille de la Liberté peut-elle affirmer qu’en dépit de tout, elle a obtenu une vraie victoire, en mobilisant comme jamais les opinions publiques, notamment en France, sur le sort terrible du peuple palestinien ? Incarnation forte de ce navire, l’eurodéputée européenne Rima Hassan a pris la parole ce jeudi place de la République, à Paris. Pendant ce temps, en Afrique du nord, un convoi multinational s’organise pour lui aussi tenter de rejoindre la bande de Gaza et de lever un blocus lourd de conséquences humanitaires. Que vont apporter ces mobilisations populaires ? Que signifient-elles ? Et si elles étaient la confirmation de la place de l’intersocialité dans notre monde globalisé ? L’intersocialité qui replace l’humain au centre du jeu international là où la géopolitique fait la part belle aux princes et à leurs armées… L’intersocialité, c’est justement un des concepts-phares de Bertrand Badie, politiste, professeur émerite à Sciences Po, et auteur de nombreux ouvrages dont Intersocialités : le monde n’est plus géopolitique paru aux Éditions du CNRS et L’art de la paix (ILLU) paru chez Flammarion. Bertrand Badie est le taulier de cette émission, “Le Monde n’a pas de centre”. Sur Le Média. On évoque également l’actualité chaude, avec les attaques sur l’Iran.