3h12 d’antenne. Un marathon de communication politique où Emmanuel Macron n’a rien dit de neuf, mais tout répété. Sur TF1, il a scénarisé sa légende, drapé dans l’illusion d’un président multitâche et omniscient. Pourtant, derrière le vernis : des arrangements, des omissions, et une complaisance sans borne. Il a caressé Robert Ménard dans le sens du vote, méprisé les questions sociales, et survolé l’écologie en cinq minutes.

Face à Sophie Binet, il a rejeté la taxe sur les plus riches d’un revers de main, au nom de l’exil fiscal – que les chiffres contredisent. Interrogé par Agnès Verdier-Molinié, lobbyiste ultra-libérale, Macron a déroulé un dialogue entre puissants. Sur Gaza, le président français a de nouveau refusé de qualifier les faits de génocide, alors que le droit international l’y engage. Macron n’a pas parlé à la France : il s’est parlé à lui-même. Il vend une histoire, pas une politique. Et pendant qu’il se rêve en retour triomphal pour 2032, les Français, eux, se souviendront.