Le 19 janvier 2024, trois policiers ont été condamnés pour violences volontaires dans l'affaire Théo. Le Média a suivi ce procès déterminant et vous propose un retour sur l'une des affaires les plus emblématique des violences policières en France.

Le 2 février 2017 aux alentours de 16h40, Théodore Luhaka, s'effondre sous les coups de trois policiers de la Brigade de Sureté territoriale, la BST, d'Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis. Blessé gravement à l'anus par un coup de matraque télescopique, le jeune homme de 22 ans, est opéré dans la soirée. Quatre policiers sont mis en examen. L'un d'entre eux est d'abord accusé de viol. Un scandale qui enflamme les quartiers populaires et relance l'épineuse question des violences policières.

Si la qualification de « viol » est finalement abandonnée faute d'éléments intentionnels à caractère sexuel, Théodore Luhaka vit péniblement avec des séquelles indélébiles.

Sept ans plus tard. Trois des policiers interpellateurs sont présentés devant la cour d'assises de Bobigny : Marc Antoine Castellain pour violences volontaires aggravées ayant entrainé une infirmité permanente. Il risque 15 ans de prison. Tony Hochart et Jérémy Dulin pour violences volontaires aggravés ayant entrainé une interruption temporaire de travail de plus de 8 jours. Ils risquent respectivement 7 et 10 ans de prison. Ils sortiront avec des peines de prison avec sursis et des interdictions temporaires de travailler sur la voie publique.

Alors que s'est-il vraiment passé sur cette dalle de la cité dite « des 3000 » ce 2 février 2017 ? Comment a été menée l’enquête ? Comment s'est déroulé ce procès déterminant ? Retour sur l'une des affaires les plus emblématiques des violences policières en France.