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Chloroquine, la molécule qui m'a rendu fou - Science contre science (2)

Par Olivier-Jourdan Roulot

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Le coronavirus est désormais un sujet mondial ; le professeur Raoult, l’homme dont tout le monde parle alors que l’angoisse monte. Son étude sur la chloroquine déchaîne les passions. Et suscite de vives critiques. Le deuxième épisode de notre enquête.

Lire le premier épisode de notre enquête : L'agent provocateur

Dans le procès contre le promoteur de la chloroquine, le goût de la polémique de Didier Raoult insupporte autant qu’il nourrit l’accusation, qui reproche au prévenu les libertés qu'il s’autorise avec la rigueur attendue des scientifiques. Après la diffusion de sa vidéo du 25 février - dans laquelle il se félicite des résultats chinois et siffle la fin de l’histoire alors qu’elle démarre seulement (voir le premier épisode de notre enquête) -, le professeur marseillais se retrouve qualifié de propagateur de « fake news » sur le site du ministère de la Santé. Une mention disqualifiante, attribuée un peu rapidement par Facebook après que le quotidien Le Monde ait donné son sentiment sur le sujet. Le message est finalement retiré du site du ministère au bout de quelques heures. Mais l’étiquette continuera de nourrir le « procès Raoult ».

Chloroquine, la molécule qui m'a rendu fou - Science contre science (2)
Après un premier avis du Monde, le ministère de la Santé qualifie Didier Raoult de propagateur de fake news, le 26 février. La fameuse vidéo dans laquelle il annonce la "fin de partie" est précédée d'un avertissement. Avant un rétropédalage général...

Professeurs médiatiques

Ses détracteurs ont d’autres exemples en tête. Si certains le découvrent aujourd’hui, Didier Raoult s’est affranchi de son strict champ disciplinaire il y a longtemps. Depuis une vingtaine d’années, il a table ouverte dans les médias nationaux – le Marseillais a eu sa chronique dans Le Figaro, Le Point et dernièrement Les Echos.

Chloroquine, la molécule qui m'a rendu fou - Science contre science (2)
Le 30 avril 2015, l'hebdomadaire Le Point lui consacre sa Une.

Certains voient d’ailleurs en lui le pendant d’un Jean-Paul Brighelli, l’auteur de La Fabrique du crétin, pamphlet best-seller consacré aux dérives d’une Éducation nationale qui ne remplirait plus son rôle. Je connais Jean-Paul Brighelli depuis longtemps - il a tenu une rubrique dans un journal que j’ai dirigé à Marseille, dans laquelle il racontait la ville sur le mode d’un cabinet de curiosités. Lui qui a commencé son parcours à la gauche de la gauche, puis conseillé un temps le ministre de l’Éducation nationale Xavier Darcos, est désormais une référence pour l’ultra droite (lors de l'élection présidentielle de 2017, il a soutenu Nicolas Dupont-Aignant).

Brighelli et Raoult ne partagent pas qu’une proximité géographique. Comme le prof agrégé de classes préparatoires, le second a profité de sa surface médiatique pour prendre position sur les débats de société. Des sujets dans lesquels son expertise est, au mieux celle de monsieur tout le monde. Ça défrise, comme quand il compare en janvier 2015 la mortalité des déplacements à bicyclette à celle de... la vache folle, la grippe aviaire, à Ebola, au bioterrorisme, au Chikungunya, au SRAS ou au coronavirus du Moyen-Orient - autant de crises occupant une place de choix dans les médias. Pour, plus provocateur que jamais, en conclure que « le vélo tue ». 

Le directeur du pôle des maladies infectieuses de Marseille s’est aussi aventuré en terre inconnue en intervenant à l’emporte-pièce sur le changement climatique. En 2014, il assure encore dans les colonnes du Point que « la terre a globalement arrêté de se réchauffer depuis 1998 ». Et juge de toute façon « discutable » « la responsabilité de l’homme » dans ce réchauffement climatique qui n’en est pas vraiment un...

À l’évidence, les talents divinatoires du professeur Raoult - qui lui valent d’être aussi comparé à Claude Allègre, autre « grande gueule » et scientifique reconnu à s’être fourvoyé sur le climat - sont peu fiables. Mais ce manque de pif quand il sort du cadre et cette passion pour la controverse suffisent-il à démonétiser le praticien quand il administre et expérimente une molécule qu’il connaît parfaitement, sur un phénomène (les virus) dont il est un spécialiste ? Et son allure et ce verbe qui détonnent dans un milieu où on pèse ses mots à la virgule près justifient-ils de le brûler en place publique au bûcher des imposteurs ? Certains le pensent.

Entre amis

En prenant connaissance des détails de l’étude présentée par le professeur Raoult le 16 mars, ils sont plusieurs à tiquer. Les résultats sont publiés le lendemain, le 17 mars, dans l’International Journal of Antimicrobial Agents. Méfiants, ces lecteurs débusquent une anomalie. Ils constatent que le rédacteur en chef de la revue connaît bien le professeur Raoult. Pour une raison simple : Jean-Marc Rolain est aussi salarié de l’IHU Méditerranée Infection. Ce spécialiste des antibiotiques a été nommé à la tête de la revue en 2015. 

Il a d’ailleurs cosigné l’étude publiée dans son journal. Deux autres co-signataires, également collaborateurs de l’IHU, figurent aussi au comité de rédaction de l’International Journal. Pour justifier cette entorse, Didier Raoult, son équipe et ses soutiens évoquent le contexte du moment. « En temps d’urgence, constate un témoin avec qui nous avons échangé (et qui ne figure pas au rang des amis de Didier Raoult), il faut aller vite. Et c’est logique qu’il ait publié dans une revue amie, sur laquelle il a prise ».

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La liste des cosignataires de l'étude publiée le 17 mars dans l'International Journal of Antimicrobial Agents. Trois d'entre eux (surlignés par nos soins) figurent au comité éditorial de la revue, qui compte encore une autre salariée de l'IHU.

Didier Raoult aime le rappeler. Il est un des scientifiques français les plus célèbres dans le monde, il l’a d’ailleurs répété à l’envi à la presse locale : il est « une star » dans son domaine. Il se targue également être un des chercheurs français ayant le plus publié, avec plus de 3000 articles au compteur.

Là encore, quelques esprits chagrins ont décortiqué le détail de cette production. Sur certaines années, le nombre de publications est très soutenu. Sur la seule année 2012, le professeur marseillais enregistre 191 articles. Comment peut-on assumer un tel rythme avec des gages de sérieux, s’interrogent les plus sceptiques. « C’est du délire, souffle au Média un chercheur en biologie qui publie régulièrement lui-même. Le filtre est peut-être moins sélectif que dans ma discipline, où on vise les publications incontestables comme Nature, je ne sais pas... Chez moi on publie ce qui est important, ce qui fait l’Histoire ».

Cette frénésie est-elle anormale pour autant, comme veulent le croire ses détracteurs ? « Un homme comme lui, en fin de carrière, qu’est-ce qu’il a besoin encore aujourd’hui d’avoir autant de reconnaissance ?, se désole une biologiste. Il ne peut pas être plus apaisé ? L’histoire de ses publications sans arrêt, ça va quoi ! Il a toute la reconnaissance du monde… Je trouve que ça a un côté mesquin ».

Citations payantes

En médecine, la pratique des « petits » papiers est courante, contrairement à d’autres disciplines. Là où un chercheur en publie ailleurs un seul de temps en temps, on a l’habitude de séquencer, multipliant de fait les parutions. Par ailleurs, l’utra-productivité de Didier Raoult s’explique aussi par l’imposante équipe qu’il a rassemblée sous ses ordres. Avec 700 collaborateurs qui exercent dans des laboratoires ultramodernes, son institut est une fourmilière foisonnante. Le patron n’est pas au quotidien le nez sur le microscope de ses chercheurs, au jour le jour, des heures durant. Il supervise ce travail et le cosigne à la sortie. Cette boulimie de publications lui permet donc de figurer en excellente place dans les classements des scientifiques les plus cités.

Chloroquine, la molécule qui m'a rendu fou - Science contre science (2)
Sur son site, l'IHU se félicite du nombre de publications décrochées dans les revues scientifiques : huitième des "dix points-clés" à retenir, l'Institut constate la "lisibilité exceptionnelle" qu'il en retire. Un enjeu majeur, à l'évidence.

Ces signatures et ces citations ne sont pas sans influence dans la vie d’un chercheur. Au-delà des questions d’égo, elles ont un impact sur les financements et les moyens dont il dispose. Dans le milieu de la recherche, leur nombre est un argument qui pèse ensuite pour réclamer et négocier des crédits - qu'il s'agisse d'obtenir des financements publics, ou d'aller en chasser dans le privé.

Contre-études

Si la plupart des arguments moulinés obsessivement par les adversaires de Didier Raoult et de sa chloroquine laissent aussi voir leurs faiblesses à force d’être répétés en boucle - soit qu’ils visent sa personne comme s’il s’agissait d’une affaire de bon goût, soit qu’ils expriment un sentiment, soit qu’ils témoignent d’un rigorisme excessif qui ne peut être un argument définitif en période d’épidémie -, quelques-uns, beaucoup plus rares, se concentrent sur l’analyse de son étude. Pour la passer au crible de critères scientifiques, et uniquement scientifiques. Étude contre étude, interprétation contre interprétation, science contre science. Christian Drosten est l’un de ceux-là. La contre-étude qu’il livre est sévère pour les résultats qui fondent la « thèse Raoult » et soudent son camp.

Depuis le début de la crise sanitaire, le chef du département de virologie de la Charité de Berlin s’est imposé outre-Rhin comme une figure scientifique de premier plan. Sa popularité est telle que certains, à 48 ans, lui président un avenir politique radieux au pays des chanceliers, une fois la crise sanitaire passée. Depuis le 26 février dernier, la radio-télévision publique allemande diffuse un entretien quotidien du « virologue du peuple » dans un podcast extrêmement suivi.

"Peut-être que si on leur avait donné un anti-maux de tête plutôt que de la chloroquine, le résultat de l'étude aurait été le même". Christian Drosten, virologue.

L'épisode enregistré le 19 mars par la NDR est consacré à la polémique du moment. Alerté par un ami allemand, nous avons écouté et traduit ensemble ce que raconte Christian Drosten. Si « la chloroquine est un médicament bien connu », explique-t-il, « il n’est pas sans effets secondaires ». « On sait depuis longtemps qu’elle est efficace contre beaucoup de virus qui ont des évolutions similaires à ceux des coronavirus », constate le Berlinois. Insuffisant néanmoins pour conclure « qu’il suffit de donner la même substance à un patient pour qu’il soit aussitôt guéri. C’est beaucoup plus compliqué ». Pour le médecin de la Charité, avaler de la chloroquine ne suffit donc pas. « Ce n’est pas aussi simple, répète-t-il ce 19 mars, il faut amener le médicament à l’endroit où se trouve le virus, dans les poumons ». Là « où le virus se reproduit ».

Des pommes, des poires...

Très critique sur la méthodologie, il considère que « l’expérimentation de Marseille n’est pas une étude clinique », mais « uniquement une mesure de quantité de virus en condition de laboratoire ». Alors que l’entretien se poursuit, le propos se fait plus précis, plus technique. Plus incisif aussi, au point de s’apparenter à un démontage en règle du travail produit par Didier Raoult et son équipe : « Ce qui est mesuré ici, c’est la concentration du virus dans la gorge, où il disparaît de lui-même au bout des 10 premiers jours, pas dans les poumons où se développe la maladie ».

Chloroquine, la molécule qui m'a rendu fou - Science contre science (2)
Le virologue allemand Christian Drosten émet de sérieux doutes sur la validité du protocole de Didier Raoult. Crédits : Michael Kappeler / AFP.

Parmi les éléments à caution qu’il décèle, le professeur Drosten pointe, comme d’autres, l’absence de « deux groupes comparables, avec des pathologies équivalentes ». Et surtout ce qu’il appelle l’échelle du temps, « le grand problème », d'après lui, de cette « étude problématique » : « La question est de savoir à quel moment on mesure la présence ou la disparition du virus, développe-t-il au micro de la NDR, quel jour précisément on décrit l’état initial du patient et quel jour [on décrit] la façon dont il sort du traitement ».

Le virologue va plus loin. Des incohérences qu’il relève, il tire une déduction : « Le groupe traité est probablement déjà plus avancé dans le développement du virus que celui des non-traités ». Et enfonce le clou : « Les patients traités [à Marseille, NDLR] étaient les plus avancés dans l’évolution de la maladie, il est normal que le taux de virus relevé dans la gorge baisse plus tôt chez eux. Peut-être même que si on leur avait donné un anti-maux de tête plutôt que de la chloroquine, le résultat de l’étude aurait été le même »... À la sortie, la morale de l’histoire tombe logiquement : « Ici, on compare des pommes avec des poires ». « Le médicament [de Raoult, NDLR] n’est pour l’instant pas porteur d’espoir », conclut Christian Drosten.

Dans un communiqué publié le mardi 24 mars, Prescrire appelle à la plus grande prudence. Pour prévenir qu’on « ne dispose pas de résultats d’essai pertinent montrant une éventuelle efficacité de l'hydroxychloroquine associée ou non avec l’azithromycine ». Dans un univers de la santé où le décryptage et les intentions masquées parlent autant que le discours officiel, Prescrire est une voix qui pèse. Ses avis sont reconnus pour leur équilibre et marqués du sceau de l’indépendance à l’égard des lobbys de l’industrie – contre lesquels l’association ferraille.

Depuis des jours, les références à des études étrangères sur la chloroquine pullulent, sans qu’on ne puisse toujours vérifier ni leur existence, ni leur solidité. À ce propos, « une vingtaine d’essais cliniques figurent dans les registres d’essais depuis début février 2020, surtout en Chine, relève le communiqué. Au 23 mars 2020, aucun résultat d’essai comparatif randomisé n’a été publié ». Quant au protocole Raoult : « Avant d’en savoir plus, il est important de mettre l'efficacité hypothétique du médicament proposé en balance avec ses effets indésirables déjà connus et prévisibles, pour éviter d’ajouter du mal au mal ». 

Ce préalable posé, les experts de Prescrire appuient là où ça fait mal. Sous la forme d’un décompte sans concession, qui étrille l’étude marseillaise : « Parmi les 26 patients qui ont reçu l'hydroxychloroquine : 3 patients ont été transférés en réanimation ; un patient est mort. Deux autres patients ont décidé de ne plus participer à l'étude. Aucune évolution de ce type n'est décrite parmi les 16 patients témoins ».

Charge fatale

Ce décompte, le néphrologue du centre hospitalier sud-francilien de Corbeil Pierre Housset et l’infectiologue de l’hôpital Robert Ballanger d’Aulnay Hélène Guillot l’ont eux aussi en tête. « Si nous voulions être provocants, écrivent-ils dans une note publiée partiellement sous forme de tribune le 25 mars dans Libération, nous pourrions dire que la mortalité sous traitement est de 3,8% contre 0% sans traitement ». Concernant la négativation du virus chez les patients, les deux médecins se veulent prudents, car « l’hydroxychloroquine semble en effet favoriser la disparation du virus dans ces échantillons mais on ne sait pas si cela est associé à une meilleure évolution clinique ou une meilleure survie ».

"La négativation du virus sur le prélèvement naso-pharyngé n'est pas nécessairement synonyme de la disparition complète du virus". Pierre Housset et Hélène Guillot, respectivement néphrologue et infectiologue.

« Il est possible que le médicament permette uniquement une baisse transitoire de réplication du virus sans guérison », note le duo. Le patient décédé, qui était en traitement et a donc été exclu des résultats de l’étude marseillaise, présentait lui une charge virale négative. Par ailleurs, le néphrologue et l’infectiologue relèvent qu’une patiente traitée au mélange hydroxychloroquine/azithromycine a finalement repositivé le huitième jour.

Sur la base de ces constats, Pierre Housset et Hélène Guillot rejoignent les critiques formulées en Allemagne par Christian Drosten : « La négativation du virus sur le prélèvement naso-pharyngé n’est pas nécessairement synonyme de la disparition complète du virus ». Une étude chinoise a ainsi démontré qu’il n’y avait pas de lien entre les relevés dans le nez et la présence du virus dans les bronches. Or « c’est uniquement la charge virale dans les poumons qui [est] corrélée à l’évolution vers la forme grave de l’atteinte respiratoire ». La note rappelle aussi que « l’étude s’arrête à 6 jours » alors que la « mauvaise évolution respiratoire (le SDRA) survient habituellement à 8 jours ».

Pour refroidir un peu plus l’enthousiasme des adorateurs du professeur Raoult, prêts à gober la chloroquine comme une hostie miraculeuse, Pierre Housset et Hélène Guillot font un parallèle avec le VIH et les espoirs soulevés par le professeur Philippe Even il y a plus de trente ans. En 1985, le chef du service de pneumologie de l’hôpital Laennec avait annoncé des résultats « sensationnels » après avoir administré de la ciclosporine, un anti-rejet de greffe, à deux personnes contaminées.

« Les similitudes, constatent les auteurs de la note, sont nombreuses : une crise sanitaire sans précédent, un ponte de la médecine française, une communication inhabituelle de résultats (l’un par voie de presse, l’autre par Youtube) avant la publication scientifique de données ». La presse s’était à l’époque enflammée, France Soir en première ligne. « SIDA : un nouveau succès français », avait titré le quotidien. « Les patients mourront quelques jours plus tard », rappellent le duo Housset/Guillot.

Chloroquine, la molécule qui m'a rendu fou - Science contre science (2)
La Une précipitée du journal France Soir, publiée le 30 octobre 1985, vend un succès français dans la lutte contre le SIDA, après des "résultats biologiquement extraordinaires".

Les deux auteurs de la note auraient pu relever au moins deux autres similitudes. Le goût de la polémique de l’ancien président de l’institut Necker lui a par exemple fait nier la réalité du tabagisme passif – un phénomène pourtant parfaitement établi et reconnu. Par ailleurs, comme Didier Raoult, Philippe Even a lui aussi dénoncé… « les experts », « les autorités de santé » et l’influence de l’industrie pharmaceutique. En termes sentis : dans Corruption et crédulité en médecine (Cherche-Midi), livre brûlot publié en 2015, le cardiologue s’en prenait aux « putains académiques » et à la « mafia », incarnés selon lui par plusieurs de ses confrères. Jugée outrancière, cette charge lui voudra d’être radié par l’ordre des médecins en 2016. En apprenant la sanction, Philippe Even avait salué la décision à sa façon. Y voyant l’équivalent d’une... « décoration ».

Ces lectures ainsi que les arguments de Christian Drosten sont de sérieux pavés jetés dans le mare de Didier Raoult, et de ses admirateurs. Contrairement à d’autres, leurs auteurs sont peu susceptibles de chercher à régler des comptes personnels, dans cette histoire.

Je m’interroge, forcément. Mon ami allemand, qui m’a alerté sur l’intervention de l’homme de la crise à Berlin, a un avis tranché sur le sujet. Pour lui, la messe est dite, l’énorme espoir suscité par l’annonce du protocole pratiqué à Marseille en ressort ébranlé. Le professeur Raoult est-il ce personnage que certains décrivent ? Cet affabulateur que ceux-là veulent voir en lui ? Je connais son histoire et son parcours. Et d’autres réfutent ces arguments, par ailleurs.

Qui croire ?

Illustration de Une : Adrien Colrat - Le Média.

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