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Le RN ordonne, Retailleau obéit : antifascistes et militant pro-palestine dans le viseur
Le RN dicte sa ligne, et le gouvernement suit. Sébastien Chenu attaque l’"extrême gauche", ciblant Urgence Palestine et la Jeune Garde. Quelques jours plus tard, Bruno Retailleau annonce leur dissolution.
Encore une fois, le RN dicte sa ligne, et le gouvernement s'exécute. Dans une question au gouvernement, Sébastien Chenu s’en prend à « l’extrême gauche » et cible directement des collectifs comme Urgence Palestine et la Jeune Garde.
Quelques jours plus tard, Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, lance une procédure de dissolution contre ces deux groupes. Le tout accompagné d’un groupuscule identitaire pour faire illusion. Urgence Palestine est pourtant l’une des principales organisations ayant émergé en France depuis le 7 octobre, à l’initiative de nombreuses mobilisations en solidarité avec Gaza. Mais en 2025, manifester pour la paix ou dénoncer un génocide devient un acte à criminaliser. Pendant que les soutiens à la Palestine sont dissous, réprimés ou poursuivis — militants, syndicalistes, élus —, les discours les plus extrémistes tenus par des figures pro-israéliennes ne suscitent aucune réaction de l’État. Ainsi, le chanteur Eyal Golan, connu pour avoir appelé à "éliminer Gaza", donnera bien son concert à Paris, dans l’indifférence des autorités.
Cette asymétrie n’est pas un accident. Elle révèle une stratégie politique assumée, où l’État français se fait le relais actif d’une propagande coloniale, militaire et raciste. Des influenceurs, encadrés par le gouvernement israélien, prennent la parole là où les journalistes sont interdits de terrain. Des IA sont mobilisées pour saturer l’espace numérique. La propagande devient une arme de guerre, et la France en est complice. Dissoudre ceux qui manifestent pour la paix, et accueillir ceux qui chantent pour un génocide : voilà le désastre démocratique auquel nous assistons.