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Secrets d'instruction

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Corruption, faux témoignages, espionnage... Chaque mois, à partir de documents et de témoignages inédits, Le Media vous plonge dans les coulisses d'un grand procès politique ou social.

Bac nord de Marseille : vols, deals et policiers ripoux

En 2012, 12 policiers de la Bac de Marseille sont arrêtés. Ils sont soupçonnés de « vols et extorsions », « violences aggravées » et « acquisition de stupéfiants ». Ils viennent seulement d’être jugés et écopent de condamnations modestes. Un ancien de la bac nord révèle au Média, ce que la justice n’a pas trouvé…

Le 2 octobre 2012 au matin, 12 policiers sont arrêtés. 6 autres seront mis en examens un peu plus tard. C’est près de la moitié des effectifs de la BAC de jour en charge des quartiers nords de Marseille qui est mise en cause. Et pas pour des broutilles. « Vols et extorsions en bande organisée, violences aggravées, acquisition et transport de stupéfiants ». Les faits reprochés à l’époque sont graves. Très graves. A l’issue de la garde à vue, six policiers sont même envoyés en prison. 

À leur domicile et au commissariat, l’IGPN, la police des polices découvre des barrettes de shit et du cash. Face aux caméras, le procureur de la république au moment des faits, M. Jacques Dallest évoque une « instruction criminelle de vaste ampleur » au sein d’un service « gangréné ». Les mots sont forts. Manuel Valls, à l’époque ministre de l’intérieur annonce même la dissolution de la Bac nord. Et puis, plus rien. L’affaire tombe aux oubliettes. La dissolution annoncée est en fait une réorganisation. Et on n’entend plus vraiment parler de cette affaire. 

C’est seulement 9 ans plus tard, en avril 2021, que la justice se décide enfin à présenter les 18 flics à un tribunal. Mais voilà, l’histoire qu’on nous raconte n’est plus vraiment la même. Le juge d’instruction n'a finalement pas retenu la circonstance aggravante de « bande organisée ». Faute de preuve, il a également abandonné les poursuites pour « violences volontaires ». Et les stupéfiants volés ? C’était pour payer des indics et ainsi arrêter des plus gros poissons, jurent les flics. 

« De la gangrène on est passé à un rhume des foins » lançait avant le procès, l’avocat de l’un des policiers. Mais où est la vérité ? Quelle est la bonne version ? Celle présentée au départ par le procureur de la république. Ou celle des 18 policiers jugés il y a quelques semaines.

Dans ce nouvel épisode de Secret d’instruction, nous allons tenter d’y voir plus clair. 

Un article est également à retrouver sur le site internet de Streetpress.

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