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L'édito

Le regard d'un des journalistes du Média sur l'actualité et les grands enjeux du moment

Macron : putain, encore 600 jours !

Un mois entre deux éditos, jamais Denis Robert n'avait autant pris son temps, avant de sulfater tous azimuts la Macronie, son terrain de classe privilégié. Le gibier y est dodu, plein d’arrogance et peu habitué à la critique, tant les gâchettes partout ailleurs ou presque y sont paresseuses.
Entre le Darmanin entre deux portes, la Roseline craquante, le Dupond Momo des futaies et le Castex Duralex, notre éditorialiste avait l’embarras du choix et des armes. Il entame ce vingt septième édito par un aveu : il est fatigué et a besoin de repos, trop de procédures judiciaires et d’emmerdements au Média pour y voir clair. Besoin de paix. Jouer à la baballe avec Macron l’amuse moins. Il a la tête dans les étoiles, là où tous les 157 jours, des Aliens envoient vers nous des messages obscurs mais lumineux.

La Terre n’a jamais été aussi chaude et emplie de méthane. L’heure apparaît grave… Après tout, les dinosaures aussi ont fini par disparaitre, pourquoi pas l’espèce humaine ? J’en étais là dans mes réflexions quand est arrivé la bonne mine et l’accent du terroir de Jean Castex. Vous avez vu l’accueil triomphal qu’on lui a fait à la télévision ? Ils étaient un peu emmerdés parce qu’ils avaient passé des jours et des une de journaux à dire à quel point son prédécesseur Édouard Philippe était sympa et populaire, écrit Denis Robert. Les gilets jaunes éborgnés, les morts des ehpad, la flat tax, l’abandon de l’ISF, la privatisation d’ADP… Cette morgue… Tout ce qui a plombé les trois premières années du quinquennat, ce n’était plus Édouard Philippe…

L’éditorialiste du Média pensait à l’ex locataire de Matignon pendant le discours calamiteux de son remplaçant à l’Assemblée et l’imaginait tranquille avec sa femme en train de siroter une coupe de Champagne. Dialogue :
- Putain trois ans, tu sais que j’en ai bavé Chérie, mais bon je suis parti juste à temps.
- Oh oui amour, tu es formidable…
- Non mais je t’assure le petit j’allais finir par le savater

Cet édito drôle et décapant est placé sous le signe des Tontons flingueurs. Juste avant son départ en vacances, Denis Robert imagine le nouveau Garde des Sceaux en bagarreur fatigué d’avaler des couleuvres et jouant du bourre-pif avec une partie du nouveau gouvernement : Le truc, c’est que malin et matois comme il est, la place Vendôme et le pouvoir qui va avec vont lui donner des idées… Va falloir lui laisser le temps de s’acclimater, mais en débat, Dupont Moretti c’est Lino Ventura dans les Tontons flingueurs. Ça va finir façon puzzle.
Après avoir taillé un costard pour l’été et sur mesure à Gérald Darmanin, Roseline Bachelot et Emmanuel et Brigitte Macron, Denis Robert regarde vers les étoiles et plonge dans la mélancolie pour évoquer son oncle Aldo disparu récemment dans un Ehpad : Je n’aurais jamais imaginé qu’en France, on puisse encore aujourd’hui mourir ainsi. Alors, quand je vois que tous les 157 jours, nous arrivent depuis dix ans, de l’espace, un signal lumineux, je me dis que c’est peut-être jusque vers là-bas que leurs âmes damnées se sont envolées et réunies. Et qu’ils nous font signe d’arrêter nos conneries.

Allez Salut et bonnes vacances.

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