Sommes-nous à un point de non-retour dans le conflit qui oppose Israël et l’Iran ? Alors que ce matin, Donald Trump jubilait sur Truth social, annonçant un cessez-le-feu, inespéré à ce stade des tensions, le fracas des bombes a repris dans la matinée de mardi. Les deux camps s’accusent désormais mutuellement d’avoir rompu le cessez-le-feu. En milieu de matinée, Israël a dégainé le premier, accusant l’Iran d’avoir violé la trêve et promettant une riposte “forte”, selon les mots du ministre de la Défense, Yoav Gallant.

De son côté, l’Iran a aussitôt démenti, retournant l’accusation : selon elle, c’est Israël qui aurait relancé les hostilités en menant de nouvelles frappes. Au grand dam de Donald Trump qui fait mine de hausser le ton contre son allié. On oublierait presque que le même imprévisible président américain a ordonné des frappes sur l’Iran dans la nuit de samedi à dimanche, marquant ainsi un tournant majeur, alors qu’on pensait les Etats-Unis en rupture avec l’interventionnisme notoire des dernières décennies.

Dans les coulisses, le Premier ministre israélien manœuvre. Il alimente la peur iranienne, entretient les tensions, et pousse Washington à réagir. Et si Trump n’avait été qu’un pion sur l’échiquier de Netanyahou dans cette guerre contre l’Iran ? Ce soir, nous décryptons la stratégie israélienne vis-à-vis de l’Iran et l’aveuglement américain. Une alliance dangereuse aux conséquences mondiales.

Et pour en parler nous recevons de Thierry Coville, chercheur à l'IRIS, spécialiste de l'Iran, et auteur de nombreux ouvrages sur la république islamique, dont “L'Iran, une puissance en mouvement”, ainsi que Beligh Nabli, professeur des universités en droit public et co-fondateur de Chronik, un collectif engagé dans le débat public.