Chaque semaine, Fabrice alias le Stagirite porte un regard décalé sur l'actualité et les stratégies de communication des puissants. L'ironie n'empêchant pas l'analyse rigoureuse.
Un mois de mars rouge ? Le blocage, arme ultime contre Macron
On sort en quelque sorte de l’Acte I de la bataille contre la réforme des retraites, qui était essentiellement parlementaire, où les insoumis s'étaient rendus maîtres du temps, et avec une pression parallèle de l’opinion par les manifestations et les sondages.
Dans l’Acte II le gouvernement reprend l’avantage et déroule son projet. Le parcours parlementaire n’est pas fini, il réserve sans doute quelques surprises, mais pas d’obstacles à proprement parler (Droite et Centre sont majoritaires au Sénat, ils sont favorables à la réforme dans ses grandes lignes et dirigent les débats).
La mobilisation du 7 mars et ses suites vont être déterminantes. C’est le moment de mettre en place un véritable rapport de forces qui vise le retrait pur et simple du projet par l’exécutif. Donc ça s’organise partout dans le pays : manifs, grèves, blocages et d'autres surprises que l’on découvrira le jour J.
La mise à l'arrêt de l'économie ne vise pas nécessairement directement Emmanuel Macron. Le but est que le patronat se dise "le jeu n’en vaut pas la chandelle", et que ses représentants prennent leur téléphone, et appellent Macron pour lui dire : “il faut arrêter maintenant !”.