« Carte blanche », c’est la rubrique du Média consacrée à nos coups de gueule, coups de cœur et à nos partis pris. À nos opinions, étayées par des faits scrupuleusement respectés mais éclairés par nos différentes sensibilités.
Tchad : Macron complice d'un crime de masse
Au Tchad, un carnage a eu lieu. Au moins 30 personnes ont été tuées dans la répression de manifestations dans ce grand pays d’Afrique centrale. Le président Mahamat Idriss Deby Itno, qui a pris le pouvoir par un coup d’Etat en 2021, vient de prolonger son mandat à la tête du pays de 2 ans. Sans élections. Forcément, la population est vent debout contre cette décision.
A l’appel d’organisations de la société civile et de partis politiques, plusieurs manifestations se sont déroulées dans tout le pays. Le soulèvement populaire a été maté dans le sang. Les morts se comptent par dizaines, et le macabre décompte n’est pas terminé. Face à cette boucherie, la communauté internationale a réagi du bout des lèvres. Il faut dire que le Tchad est allié de longue date de la France, qui protège le régime des Déby (le père de l’actuel président a régné sur le Tchad pendant trois décennies).
Sous couvert de lutte contre le terrorisme au Sahel, le Tchad entretient des liens étroits avec les locataires successifs de l’Elysée. Des liens qui sont entachés de zones d’ombre, et qui posent question. Quoi qu’il en soit, Emmanuel Macron porte une responsabilité écrasante dans le drame tchadien. En laissant Mahamat Idriss Deby Itno s’installer au pouvoir, en cautionnant son putsch, la France se rend complice des crimes de l’actuelle dictature. Le tout dans un silence assourdissant des médias mainstream. Notre journaliste Thomas Dietrich nous parle d’un pays qu’il connaît bien.